Originaire de Grenoble, quand je ne suis pas à l’étranger, c’est ici que je me balade (et que je travaille, aussi). Dans les massifs environnants, on peut y trouver une faune et une flore riche que j’aime depuis toujours. La montagne est un des rares domaines où l’on peut encore se retrouver seul sans trop de présence humaine. J’aime cet aspect.
Le tour des Annapurnas, un trek devenu classique de par sa simplicité et sa beauté. Le randonneur se retrouve plongé dans différents étages de montagne. Du fond de vallée subtropicale jusqu’aux hauts sommets himalayens enneigés! Certainement l’un des plus beaux treks au monde.
A qui s’adresse ce trek:
Faire du trekking ne s’adresse pas seulement aux sportifs, routards ou autres baroudeurs. Le parcours est progressif, pendant votre ascension vous ne serez jamais loin d’un village, la route est évidente, il n’y a pas besoin de carte. Un simple topo léger vous sera utile afin de prévoir votre journée suivante. La principale difficulté réside au niveau du passage du « Thorong-La ». Avec l’altitude personne n’est à l’abri du mal des montagnes, et là, même le sportif de haut niveau peut être victime du MAM (Mal Aiguë des Montagnes). Je peux juste vous dire que si vous avez envie de faire ce trek, alors n’hésitez pas vous ne le regretterez pas ! FONCEZ!
Le trek jour par jour:
Katmandou – Besisahar
Ça y est, c’est le grand départ. De « Katmandou », le plus simple est de partir du nord de « Lainchaur » à la station de « Gongabu » (15minutes à pied plein nord depuis le nord de « Thamel »). Ici vous trouverez des dizaines de minibus, dans le chaos le plus total.
Ne vous étonnez pas il n’y a pas de station de bus à proprement parlé, les bus roulent doucement le long de la route en criant leur destination, en leur faisant un signe il s’arrêteront et vous indiqueront où aller. Faites leur confiance, tous est organisé au poil. Nous étions complétement perdus à ce moment là du voyage, mais finalement c’est très simple de se déplacer. Il suffit de demander à un bus et il se chargera de vous indiquer l’étape suivante à faire. Faites leur confiance il connaissent leur travail 🙂 . Nous avons finalement payé 600 roupies par personne pour faire « Katmandou » « Besisahar » sans changement. En 15minutes nous avions trouvé notre bus. Ensuite il ne vous restera plus qu’a subir les 135km jusqu’à « Besishahar », comptez 5-6h de minibus, 8h en « local bus » (moins cher mais plus lent), et autant en « tourist bus » (plus cher et aussi lent). En partant vers midi nous sommes arrivés en fin d’après midi.
A votre arrivée je vous conseille de prendre un « lodge » au bout du village. Essayez le « Mountain Kailash Hotel », un des quelques nouveaux « lodges » récents au départ du trek.
Ici un Dal Bhat vaut 250Rs. Les chambres sont impeccables et le personnel correct comme partout au Népal. Le lendemain vous devrez passer au poste de contrôle des TIMS pour vous enregistrer sur le registre. Il y a aussi un office du tourisme. Des bus partent le matin pour « Bhulbhule », vous pouvez aussi affréter des jeeps. Sinon suivez la piste à pied, vous ne pouvez pas vous perdre. Si besoin, demandez aux habitants du coin, ils se feront un plaisir de vous indiquer votre chemin.
Besisahar – Bahundanda
Une piste suis le fond de vallée (c’est la route qui va jusqu’à « Manang »), à « Bhulbule » une autre piste prend rive droite et se termine à « Bahundanda ». Vous pourrez observer l’Himalchuli le dix-huitième plus haut sommet du monde (7 893 m), superbe.
Remontez la longue vallée « Marsyangdi », le long de la piste vous apercevrez des rizières, des fermes, des petits villages perchés, surplombés par l’Himalchuli. A « Bhulbhule » tournez à gauche direction « Bahundanda ». Vous croiserez un barrage chinois très vilain, un tunnel en construction, des pelleteuses, bref c’est pas la plus belle partie.
En revanche à l’arrivée au village de « Bahundanda » le paysage se transforme, un sentier est à nouveau disponible. Nous avons dormi dans une « tea-house » un peu après le village. Superbe soirée chez l’habitant, le repas était délicieux. Tous les villageois était très sympathiques. Ils nous confient leurs inquiétudes quand à la route qui se prolonge rive droite.
Bahundanda – Chamje
Nous suivons le sentier jusqu’à « Syange », c’est la campagne, des rizières bordent le chemins, des paysans s’occupent de leurs animaux. Les écoliers partent à l’école à « Ghermuphant ». Peu après, une passerelle ramène rive gauche et la route refait son apparition, après quelques lacets on croise le petit village de « Jagat ». Des enfants jouent devant chez eux. ils lancent des cailloux et s’occupent comme ils peuvent. A la sortie du village le dernier lodge fais des dal bhat EXCELLENTS.
Il ne reste que peu de marche avant d’atteindre d’abord une très grosse cascade, puis « Chamje ». Très bon lodge, nous avons adoré la vue et l’ambiance de notre auberge! Super vue sur le village. Vous pourrez observer les convois de jeeps chargées de locaux et de chinois, se faire chahuter par la route.
Chamje – Bagarchhap
Le trek continue, après « Chamje » on rejoint à nouveau un sentier rive droite, très agréable. Des singes sont présents dans la forêt. De nombreux porteurs empruntent le chemin. Après une bonne montée vous arrivez à « Tal ».
Comme écrit dans le guide, « un petit bout de paradis ». en effet la vallée s’ouvre et laisse l’espace à un peu de paysage. La vallée reste très encaissée le reste du temps. Nous en profitons pour casser une petite graine à la sortie du village. Si vous vous sentez l’âme d’aventurier allez faire un tour à la cascade au dessus du village. Des escaliers y conduisent, mais attention, c’est TRES raide. Il y a un petit câble pour se tenir. La vue est marante là haut. profitez-en pour vous hydrater un peu, l’eau de la cascade est excellente.
Nous continuons notre route et retournons entre les deux parois abruptes de la vallée. Vous croiserez un chemin qui monte au village « Nache ». Super village qui surplombe la vallée la vue doit être super. Allez-y si vous avez du temps.
Après « Dharapani » vous arrivez à un village très sympa et authentique, « Bagarchhap ». Vue merveilleuse sur les sommets environnants. Le vieux village à en partie été détruit en novembre 1995, mais une grande partie subsiste. les locaux décorent leur maisons avec des têtes de yak empaillées. Un vieux monastère domine le village.
Bagarchhap – Dhukure Phokari
Mieux vaut partir tôt, c’est une grosse journée. Le chemin monte d’abord à travers une forêt d’abord. Retour sur la piste, la pente est moins forte, au bout, on arrive à « Chame ». Très joli village. Nous ne sommes pas restez longtemps et avons décidé de continuer.
En faite le prochain village est assez loin. Il y a surtout des tea-house sur le chemin. Nous continuons jusqu’a « Dhukure Pokhari » que nous atteignons difficilement à 17h30 le soir… C’est aussi à partir de la forêt que nous avons mis les pieds dans la neige. Effectivement depuis le début du trek nous croisons beaucoup de trekkeur qui redescendent (« There is too much snow on the way, for security reason i prefer go down », « the pass is close by army at manang, all trekkers are waiting from 2 weeks, the cost of the life is too expensive so i decided to come back to Kathmandu », a snow fall occured and there is a big avalanche, i was too scarry so i decided to retourn Kathmandu, a Sherpa was die !! »,…bullshit). A notre grande surprise tous nous disent que le col est fermé, que des avalanches se sont produites, qu’ils y a eu des morts…Des récits de gens bloqués des jours dans certains villages… Les risques et les conditions étaient d’après eux trop risqués. Les guides aussi nous suggère de faire demi tour et de rentrer à Katmandou pour nous orienter sur d’autres treks. Nous avions donc décidé d’aller le plus loin possible et puis de faire machine arrière une fois qu’on ne pourrait plus aller plus loin. Très déçus, nous avancions chaque jour et nous avions presque abandonné l’idée de passer le col un jour.
Le soir, arrivés dans notre lodge, nous discutons avec les autres pensionnaires. Notamment une américaine, nous lui demandons d’où elles vient et où elle va. Elles nous explique alors
qu’elle à eu le mal des montagne et qu’elles revenait de HIGH CAMP avec son guide. HIGH CAMP?????? mais heuuuuu c’est pas fermé le passage après « Manang »? Et bien non, elle nous assure
qu’elle y était quelques jours auparavant et que, effectivement, les gens ne savent pas de quoi ils parlent, désinforment les autres, certains guides en profitent aussi pour gagner quelques jours de paie en disant à leurs clients de ne pas se presser. A ce jour nous n’avons toujours pas compris pourquoi les trekkeurs et guides faisaient circuler de fausses informations sur le trek (les motifs sont divers et le « téléphone Népalais » va vite). C’est vraiment scandaleux. Il n’y avait pas eu d’avalanche (en tous cas personne n’avait été pris dedans, et rien n’avait été détruit, certains guides avait fait faire demi tour à leurs clients…
Des avalanches oui on en à vu, en bas de couloir, assez grosses mais pas de quoi fouetter un chat. Aucun mort sur le trek n’avait eu lieu. Nous prenons conscience que tous ces gens habillés en vestes gore tex Northface n’étaient peux être pas forcement connaisseur de la montagne, n’y de bonne foi. Nous allons donc nous faire nos idées nous mêmes et n’écouterons plus les conseils d’autres groupes. Heureusement ce sont surtout les trekkeurs qui descendent qui semblent être de mauvaise foi, les autres groupes montant en même temps que nous sont super sympas, ouverts d’esprit, et font tous preuve d’une super mentalité. Le lendemain nous partirons avec un morale d’acier, super contents de continuer !
Dhukure Phokari – Ngawal
D’abord sur une route que nous quittons vite pour prendre la direction de « Upper-Pisang », nous sommes dans une plaine de pins, la « Marsyangdi » cool au centre. c’est superbe, ça y est, on en prend plein les yeux. A partir de là le trek devient magnifique ! Nous cheminons entre forêt et village traditionnel en pierre.
A ne pas louper, le chemin de « Upper-Pisang », certes plus long, mais tellement magique. Les villages sont très typiques, la vue est magnifique. Vous pourrez observez l’Annapurna II, III, et IV. Ne vous pressez pas,il n’y a aucun intérêt à vous presser, la vue est sensationnelle toute la journée. Aller faire un tour à la Gompa d’upper Pisang. Ensuite le village de « Ghyaru », rallié par une montée assez raide d’une heure. l’altitude commence à se faire sentir. Sous un soleil de plomb nous buvons beaucoup !
Après une dernière heure de marche après « Ghyaru », le village de « Ngawal » fait son apparition. Nous avons fais halte au premier lodge juste avant le village, la vue est superbe, douche chaude disponible!
Ngawal – Manang
A cause de la neige notre cheminement s’est un peu compliqué au milieu des sapins, nous faisons la trace, on se sent vraiment en liberté. Des aigles nous tournent autour pendant des heures. Nous rejoignons la route un peu avant le village de « Braka ». Un vendeur de fromage de Yak nous fournit pour une pause bien agréable!
Ensuite un tour dans « Braka » est très sympa. Il n’y a plus qu’a marcher une demi heure avant de rejoindre la capitale du coin « MANANG » !!
Arrêtez vous à « Manang » un jour afin de vous acclimater. Vous pouvez boire des bières dans votre lodge, nous, on à décidé de monter au dessus du « Praken » Gompa, un monastère qui surplombe la ville. Jusqu’à l’année dernière, un Lama vivait là haut et bénissait les visiteurs contre quelques roupies. Malheureusement le lama centenaire est malade. Il hospitalisé à Katmandou. Le gompa étant désert, j’en profite pour monter au dessus au « Chulu ». J’atteins difficilement la première crête, le terrain s’effondre, les pierres tombent, c’est assez dangereux. Une fois sur la crête je renonce, je commence à avoir un peu mal à la tête et je n’ai plus d’eau. Je redescends tranquillement, la vue sur « Manang » est géniale.
Plus tard le soir nous allons à la réunion sur le mal des montagnes. Un médecin Américain explique les risque liés à l’altitude, vends du « Diamox », et fait tester son caisson hyperbare aux volontaires. Ils vous fait aussi un bilan sur votre rythme cardiaque et votre oxygénation sanguine. battement du cœur lent et 80% d’oxygénation du sang, un taux moyen, pas vraiment exceptionnel. Mais ça n’enlève rien à ma confiance de fouler le « Thorong-La ».
On se rend ensuite au cinéma, oui vous ne rêvez pas ! Nous optons pour la séance de « seven years in tibet » de « five pm ». au top, 250 Rs, avec popcorn et black tea fourni! Les sièges sont recouverts de peaux de Yak, un chauffage électrique fonctionne au fond de la salle. le rétroprojecteur tourne, super fin de journée ! Demain nous repartons direction « la haut » !
Manang – Yak Kharka
Le chemins monte doucement et serpente le long du versant droit de la vallée, nous traversons plusieurs petits villages, idéal pour de petites haltes. L’altitude commence à se faire sentir chez les trekkers, nous croisons quelques Européens qui descendent, nous sommes un peu tristes pour eux. Le col et la question de l’altitude est dans tous les esprits.
Nous continuons un peu après « Yak Kharka » jusqu’a l’Himalayan View Hotel. Encore une fois, super lodge. La vue est époustouflante. Nous sommes arrivés tôt, je décide de faire un tour sur la colline surplombant les habitations. Effectivement j’avais aperçu quelques « blues goats » qui se baladaient dans les pentes. Des aigles planent comme d’habitude au dessus de nos têtes.
Yak Kharka – Thorung Phedi
Au lever du soleil à 6h la vue est époustouflante, j’en profite pour faire quelques photos avant de me recoucher.
Nous partons ensuite en direction de « Phedi », l’étape n’est pas longue pourtant je traine les pieds. Moi qui ai l’habitude de courir sur le sentier je fais moins le malin. Nous finissons l’étape avec Antoine et Eva deux autres Français qui suivent les mêmes étapes que nous depuis un moment. Nous arrivons à « Phedi » à midi (4450m). A partir de cet instant je vais subir franchement plus l’altitude. En marchant tous allait bien, mais dès que je me suis arrêté à Phedi, une sensation de nausée c’est rapidement installée, je commence à faire la gueule. Autour de moi la plupart des gens vont parfaitement bien, c’est frustrant. Le mal devient de plus en plus important. Je rentre à l’intérieur et commande des macaronis au fromage. Je n’ai pas d’appétit pour ce plat que j’affectionne tout particulièrement habituellement, le mal des montagnes est vérifié… Antoine et Eva continuent et partent pour le « High Camp » ou ils dormiront, ils sont en bien meilleure forme que moi. Je commence à avoir peur, je plane, j’ai la nausée, manque d’appétit. Une impression d’être cachetonné sans l’être. C’est très désagréable. Nous allons finir la journée en dormant toute l’après midi dans notre dortoir.
Vers 6h ça va mieux je me sens à peu près bien. OUF ! Nous mangeons avec deux autres français et une Ukrainienne que nous connaissons aussi. Eux vont parfaitement bien. Nous allons nous coucher tôt, demain une dure journée nous attend, les gens partent dès 4h du matin, nous trouvons ça totalement inutile, ça sera 7h pour nous. (Pendant la nuit je me réveille plusieurs fois essoufflé comme si j’étouffais, l’angoisse de l’ascension du lendemain m’inquiète.)
Thorung Phedi – Muktinath
Ça y est c’est le grand jour. Je vais bien pour ma part même si je n’aurais pas l’idée de faire un 3 x 500m… On avale notre « thibetan bread » et notre omelette. Je prends aussi un Diamox. C’est parti. Je fais des petits pas (vraiment petits). J’inquiète mon entourage à cause de ma respiration forte et de mon rythme lent.
Finalement une fois le rythme installé on progresse assez rapidement, nous rattrapons le groupe de français parti plus tôt le matin de « Phedi ». Nous continuons notre randonnée doucement dans la neige qui est encore dure malgré l’ensoleillement (ouf). Nous atteignons le col du « Thorong » 3h30 plus tard !!!!! Dans les temps !! C’est le panard, nous sommes très heureux, nous partageons ce moment avec un groupe de suèdois arrivé un peu avant nous !!!!
Nous restons un peu moins d’un demie heure. La nuit à « Phedi » m’aura vraiment fait du bien, la montée c’est très bien déroulée. Nous sommes encadrés de sommets encore très hauts. Nous réalisons la difficulté réelle nécessaire pour gravir ces mastodontes. Au dessus de nous se dresse encore 3000m de pente de neige.
Nous quittons le col pour nous diriger vers « Muktinath ». Effectivement un long chemin reste à faire. La descente commence doucement, la pente n’est pas trop raide. C’est agréable de contempler les montagnes environnantes.
Le chemin se raidit ensuite et la neige qui commence à être très molle nous complique la tache, nous nous enfonçons à travers jusqu’au bassin. La progression est vraiment difficile, heureusement nous prenons ça avec le sourire et rigolons tout en descendant. Après de longues heures de descente nous rejoignons d’abord quelques « tea houses », traversons une plaine où des chevaux se baladent, puis arrivons à une jolie passerelle ou nous pouvons apercevoir une partie de notre chemin ! Nous sommes bien claqués !
Nous regagnions « Muktinath » rapidement ensuite, la douche chaude et le repas font vraiment plaisir. Nous finirons la soirée en compagnie d’autres trekkeurs avec qui nous discutons de nos prouesse passées et à venir.
Muktinath – Kagbeni
C’est assurément la partie que je trouve la plus belle dans ce trek, le paysage à complétement changé. L’horizon laisse place à des villages de charme, traditionnels, médiévaux. C’est aussi un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous ET les bouddhistes. Nous croisons sans cesse des groupes d’indiens venant d’Inde du sud pour certains! Ils arrivent par jeeps entières. C’est assurément un haut lieu spirituel! Les villages qui bordent la route sont superbes, des maisons sont recouvertes de peintures leur assurant un cachet incomparable.
Les maisons sont en terre séchées comme au moyen-âge, toutes très bien conservées. C’est surprenant mais peu de touristes empruntent cet itinéraire. Une autre route, plus directe, descend à « Kagbeni » et évite ce coté de la vallée. C’est aussi la frontière de l’Upper « Mustang » (Restricted Area), ce qui nous permet de découvrir un petit bout de cette région gratuitement. Super endroit!
Sur la fin de la descente on rejoint « Kagbeni », encore un super village traditionnel médiéval. Nous retrouvons nos hordes d’indiens dans la ville, la nuit nous les entendrons encore tard crier, s’engueuler, gesticuler…halala sacrés indiens.
5h on se réveille, oupps, non, les indiens nous réveillent, ça y est ça recommence. Décidément nous commençons à comprendre leur mode de fonctionnement, faire du bruit tout le temps, crier plutôt que de parler, hurler au lieu de parler, ouvrir les portes et ne pas les refermer, puis recommencer. Bref on les aimes bien ces indiens moustachus, et ces indiennes multicolores aux 8 enfants crieurs. L’inde ça promet.
Kagbeni – Marpha
En route pour « Marpha », la route suit la rivière. Bordé de canyons colorés. la marche est facile et agréable.
D’abord étape à Jomson, ou un aéroport existe pour les plus pressés. C’est vrai que prendre petit coucou « Bhuda airline » me faisait un peu envie!
En continuant après Jomson le vent semble s’intensifier. Nous sommes rapidement submergés par des nuages de sable soulevés par les vents et les jeeps sur la route. L’opération tempête du désert commençait. On finira la journée la bouche pleine de sable, mon gore-tex marron, et les yeux qui piquent mais c’est pas grave parce que c’était super joli et que un trek ça se mérite .
Marpha – Tatopani
Cette étape à été effectuée en bus (oui on a triché un peu), mais finalement nous ne regrettons rien. Du coup on s’est fait 4h de bus à 20km/h max, deux allemandes se moquaient de moi parce que j’étais trop grand. Je touchais le plafond, et à chaque cailloux je me brisais le crâne contre le toit… Oui le trajet à été long. En ce qui concerne Marpha nous y sommes restés la soirée dans un lodge plutôt haut de gamme. C’était top. Tous est beau dans ce village, les rues propres. Idéal pour finir un trek avant de repartir en car par exemple. Endroit vraiment agréable, je recommande.
Nous finissons la journée à Tatopani. Nous sommes allez profiter des sources chaudes. Deux options s’offrent à vous, toutes deux payantes par ailleurs (100Rs). Deux bassins type piscine béton moche à souhait où les touristes se baignent ou des piscine construites avec des sacs de sables un peu a coté, près du cours d’eau. La deuxième n’étant fréquentée que par les locaux c’est là que nous sommes allés. C’était sympas, l’eau est très chaude (40°C), nous ne sommes pas restés trop longtemps dedans. Bon tous ça pour dire que c’est sympas sans plus, ça ressemble surtout à un trou en béton pour touristes qui s’entassent. Si vous aimez ce genre d’endroit payez vous un voyage à Budapest 😉 .
Tatopani – Ghorepani
D’après nos guides c’est une des grosses étapes du trek, 1600 de D+ dans la journée et une bonne distance à avaler. Ce matin il pleut, nous partons quand même. On avalera donc cette étape sous la pluie mais finalement ça nous a fait oublié que c’etait long et on arrive à la fin de l’orage à Ghorepani vers 17h. Cette étape se déroule entre des rizières d’abord, puis au milieu de forêts de Rhododendrons à la fin (30 mars). Un joli couché de soleil nous fait honneur le soir à Ghorepani pendant que nos vêtements sèchent au dessus du poêle de l’auberge.
Ghorepani – Ghandruk
Levés à 5h du matin, nous montons à Poonhill, haut lieu de chinoiserie, c’est en fait le trek le plus apprécié de nos amis de l’est. En effet étant très simple il attire beaucoup de gens. C’est vraiment l’usine. Certes très beau, mais on aime que moyennement la fréquentation.
Nous rentrons prendre un petit déjeuner à l’auberge et nous partons ensuite pour Ghandruk avec deux Française recrutées en chemin, elles ont fait le trek en baskets et sans duvet, armées de leurs doudounes NorSefaCes tout à fait authentique 😉 !
Ghandruk – Pokhara
C’est le dernier jour. Nous rejoignons sous la pluie et avec impatience Kanré, dernier village du trek. Là un taxi nous emmène à Pohkara après notre long périple. Le trek se finit après 15 jours de marche variée entre rizières en terrasses et pics acérés ! Des moments inoubliables, des gens merveilleux, des rencontres et des vues magiques. Merci le Népal!
Le 28 avril 2015:
Nous sommes rentrés il y’a moins d’une semaine en France et ma pensée va à tous les Népalais qui viennent d’être victimes d’un puissant séisme le 25 avril 2015. Merci aux Népalais pour leurs sourires, leur gentillesse. Ce peuple mérite vraiment de l’attention. Merci pour ce voyage inoubliable.
Vous trouverez sur ce site des images prises à Patan, Bhakthapur, Durbar square…. juste avant le séisme.
Avant le départ:
Préparez votre sac soigneusement, ne prenez pas de matériel superflu: voyagez léger.
Achetez un bon guide type « routard » ou « lonely-planet » selon vos goûts, que vous complèterez par un topo plus préscis sur votre trek, testez vos chaussures avant d’être sur le sentier. Demandez à votre médecin de vous prescrire du « Diamox » pour vous aider dans votre ascension le jour J.
Nul besoin de vous entrainer 6 mois à l’avance, le trek monte progressivement et suffit à l’acclimatation pour la majorité des gens.
Vous pouvez emmenez des jouets, peluches, ballons, habits pour donner aux enfants sur le bord du sentier. Par pitié ne leur donnez pas d’argent n’y de friandises sucrées, ils ne se brossent pas tous les dents.
Surtout détendez vous et partez l’esprit tranquille, les Népalais sont très accueillants, il n’a a pas de vol au Népal, vous serez en sécurité.
Prenez de l’argent AVANT le départ et changez-le sur place OU partez avec peu et demandez à un de vos proche de vous faire un Western Union à votre arrivée sur place. A « Katmandou », les distributeurs sont limités à 100$ de retrait par jour !!!! Ne vous faites pas avoir. Les banques ne vous donneront pas plus de 100$ (10000 NRS) par jour au guichet également.
Permis de Trek et TIMS:
Pour vous déplacer vous aurez besoin de permis. Vous pouvez obtenir votre sésame à Katmandou ou à Pokhara.
Tous d’abord la carte TIMS (Trekkers’ Information Management System) qui permet de recenser les trekker entre les points de contrôle et d’acrocher le papier d’entré du park. Cette carte est utile pour vous retrouver si vous disparaissez entre deux postes de contrôle par exemple, elle permet aussi le financement de petits projets dans la zone de conservation. Puis le permis de trek, qu’on vous agraphe à l’intérieur. J’ai eu besoin de 2 photos, une sur le TIMS, une sur le billet du park. Il m’ont imprimé des photos gratuites à katmandou à l’office des permis. Le prix est de 2000 Rs (20$) pour le TIMS et le permit chacun, soit 4000 Rs (40$) pour une entrée individuel dans le park. Le prix est tous à fais correct. Conservé le bien, ont vous le demandera souvent !
Sherpas or not Sherpas:
Bon ça c’est à vous de voir.
Pour commencer il faut distinguer plusieurs types d’accompagnements.
1) Le Sherpas professionnel type guide de moyenne montagne en France, formé par l’ENSA très souvent. Il ont du matériel de qualité, ont des connaissances du terrain. Ils sont souvent très sympas et compétents, ils pourront vous apprendre des choses concernant les coutumes, la faune et la flore. Souvent ces guides proviennent de nos agences de voyage, ou font partie d’agences spécialisées et compétentes. Ils sont rémunérés correctement, peuvent organiser une évacuation si besoin. (enfin si le GSM passe…) La plupart du temps ce genre de Sherpas portent leur sac personnel et gèrent les étapes, les commandes dans les hôtels (repas), et vous montrent les choses intéressantes au bord du sentier. Ils laisseront les Sherpas moins qualifiés porter vos affaires.
2) Le Sherpa moyen, équipé moyennement bien. C’est la majorité des Sherpas que nous avons vus. Ils étaient sympas. Connaissaient le trek, heureusement, mais j’ai pas eu l’impression d’avoir à faire à des guides de haute montagne non plus… Cette catégorie de Sherpas servait au portage, ils avait des sacs bien chargés.
3) Le Sherpas de base, provenant je l’imagine bien souvent de la campagne, qui porte des charges inhumaine. J’ai discuté un jour avec un Sherpa qui faisait des pauses toutes les 20 minutes en suivant son groupe d’israéliens avec peine. Il portait 28kg… Vous verrez souvent ce type de Sherpa, seul portant les 2 sacs d’un couple en basket. Je ne pense pas que cette catégorie soit vraiment bien payée. Surement affrété par une enseigne de Katmandou peu regardante. Je n’ai rien contre ces porteurs, mais si vous avez à faire à cette catégorie je vous en supplie, ne soyez pas cruel. Ne les chargez pas comme des bœufs… J’ai souvent eu l’impression de côtoyer des groupes d’étrangers voyageant avec leur esclaves, c’était assez triste.
Si vous prenez un Sherpa, veillez à ce qu’il soit bien équipé, décidez à l’avance si vous voulez un professionnel qui vous guidera, un porteur, ou les deux. Un Sherpa se paie au forfait ou au jour. Au niveau du terrain, la marche est généralement plus facile que dans les Alpes, j’ai eu ma première ampoule après le trek en visitant Katmandou… Je n’ai jamais eu de courbatures hormis le jour du passage du « Thorong-La » (oui c’est pas un jour facile quand même… Si vous voulez quand même un service de portage (marche plus agréable avec moins de poids) vous contribuerez quand même au commerce local, ça les fait vivre et c’est très bien il en ont besoin, mais, veillez à leur bon traitement et vérifiez que vous ayez affaire à des professionnels, ne prenez pas le premier venu à Katmandou… allez par exemple sur « Allibert-trekking » ou organisme de voyage spécialisé 🙂 .
Info mars 2015:
La route qui est en construction le long du trek relie maintenant « Manang ». Et pour les touristes « Chame ». Il est donc possible de commencer le trek à « Chame ». Le prix de la liaison est en revanche exorbitant. Ce sont la plupart du temps de riches Chinois fainéant qui empruntent les jeeps, ruinent l’économie locale des villages court-circuités par la route et ne vous permet pas de vous acclimater correctement. Nous sommes partis de « Besisahar », le début est ponctués de jolis paysage et de constructions chinoises de très mauvais goûts (barrage).
Nous n’avons pas regretté cette partie, les locaux étaient encore plus sympas avec les touristes et trekkeurs. Soyez sympas empruntez l’itinéraire du trek le plus tôt possible.
I love all of these pictures! And I am the same way when it comes to « waking » up Chris when it’s time for an adrvutnee. It’s like, « oh did I accidentally kick you so hard that you woke up? oh, good, you’re awake! »
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